lundi 2 décembre 2013

Tous en grève jeudi 5 décembre !


Montreuil, le 25 novembre 2013, courrier adressé à Madame Marylise LEBRANCHU, Ministre de la Réforme de l’État, de la Décentralisation et de la Fonction Publique, 80, rue de Lille 75007 Paris
 
Madame la Ministre,
Le 14 novembre dernier, la Fédération CGT des Services Publics, la CGT Educ’action, la FNEC-FP-FO, la Fédération SPS-FO, la Fédération SUD Éducation, la Fédération SUD Collectivités Territoriales et la FAEN ont appelé à la grève nationale pour obtenir la suspension immédiate de la mise en oeuvre de la réforme des rythmes scolaires, l’abrogation du décret Peillon et l’engagement d’une autre réforme. Les enseignants et les agents territoriaux ont fortement participé au mouvement de grève et aux manifestations. Malgré cette forte mobilisation, avec de nombreuses écoles, centres de loisirs et cantines scolaires fermées, le gouvernement persiste dans son refus dudialogue.
Pire encore, le Premier ministre vient d’annoncer devant le Congrès des Maires son intention d’étendre l’assouplissement mis en place pour les taux d’encadrement des trois heures d’activités périscolaires à l’ensemble des activités péri et extra scolaires.
Cet effet d’aubaine pour les maires, qui vont pouvoir maintenir voire réduire leurs effectifs tout en prenant en charge de nouvelles missions d’accueil et d’animation, constitue une véritable provocation pour les personnels territoriaux de la filière Animation. Quelle amélioration de la qualité de la prise en charge des élèves et quelle réelle réduction de la fatigue des enfants alors que les personnels d’animation en charge de ces activités connaîtraient pour leur part une augmentation de leur charge de travail et une dégradation de leurs conditions de travail ? Cette annonce de JM Ayrault est scandaleuse pour le service public et insultante pour les personnels.
Réunies à nouveau le 21 novembre, les Fédérations CGT Services Publics/Educ’action, FO-SPS/FNEC-FP, SUD collectivités Territoriales/Education, ont fait le constat partagé du refus gouvernemental de répondre aux revendications des personnels, et ont décidé d’appeler à une nouvelle journée de mobilisation et de grèv de manière convergente avec l’appel du SNUIPP/FSU.


La Fédération CGT des Services publics dépose par conséquent un nouveau préavis de grève pour la journée du 5 décembre 2013, de 0h à 24h, pour l’ensemble des personnels des collectivités territoriales. Ce préavis large vise à couvrir les catégories de personnels directement concernées par la réforme (animateurs, ATSEM, adjoints techniques des écoles, professeurs d’enseignement artistique, éducateurs,…) mais aussi tous les agents qui souhaiteront se mobiliser sur cet enjeu de service public. Il vise enfin à permettre aux agents que des employeurstenteraient d’affecter au service minimum d’accueil d’utiliser leur droit de grève.

 
Nous vous prions d’agréer, Madame la Ministre, l’expression de nos salutations respectueuses.






 
 
Les organisations syndicales,
fédération des services publiques CGT, SUD et FO
Appellent
 
L'ensemble du personnel de l'Education Nationale du 1er degré ainsi que les personnels des collectivités territoriales, animateurs, éducateurs territoriaux, agents techniques, cadres, enseignants artistiques territoriaux et ATSEM à faire grève
 
le jeudi 5 décembre 2013
 
pour obtenir la suspension immédiate de la mise en oeuvre de la réforme et l'abrogation du décret sur les rythme scolaires.
 
Nous organisons
une manifestation à 10h30
devant l'Inspection Académique du Morbihan
 Cité Administrative, 13 avenue Saint-Symphorien à Vannes.










vendredi 22 novembre 2013

PROJET DU NOUVEL HÔPITAL ALFRED BRARD DE GUEMENE-SUR-SCORFF

NON à la suppression de la Médecine, des Soins Palliatifs, de la Convalescence, d'une partie de la logistique et des services administratifs
L'hôpital Alfred BRARD de Guémené-sur-Scorff est actuellement composé d'un E.H.P.A.D. (Etablissement d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes) de 170 lits, d'un Secteur Sanitaire de 44 lits composé d'un service de médecine, de lits de soins palliatifs et d'un service de convalescence (SSR), d'un SSIAD (service de soins infirmiers à domicile), et d'une MAS (Maison d'Accueil Spécialisée).
 
Le Conseil Général du Morbihan a clairement indiqué par courrier qu'il financerait la construction d'un E.H.P.A.D. de 170 lits.
 
A ce jour, l'Agence Régionale de Santé (A.R.S.) financeur du Secteur Sanitaire (service de médecine, de lits de soins palliatifs et d'un service de convalescence et d'une partie de la logistique et des services administratifs) reste sans réponse sur ses intentions quant au contenu du projet du nouvel hôpital.
 
Aujourd'hui, l'Hôpital de Guémené-sur-Scorff offre des services de proximités de qualités reconnus de tous et que chacun se refuse à voir disparaître demain. L'Hôpital de Guémené-sur-Scorff, c'est également le plus grand employeur du canton.
 
C'est pourquoi nous,
Personnels, Usagers, Familles, exigeons le maintien
de tous les services existants
 
Hôpital Guémené sur Scorff
 
 
 
Pour signer la pétition

mardi 12 novembre 2013

Grève du 14 novembre

Les organisations syndicales, Fédération des Services Publics CGT, CGT, Educ’action, FP‐FO, Fédération SPS‐FO, SUD‐Éducation, Fédération SUD Collectivités Territoriales 

Appellent 

l'ensemble des personnels de l’Education Nationale du 1er degré ainsi que les personnels des collectivités territoriales, animateurs, éducateurs territoriaux, agents techniques, cadres, enseignants artistiques territoriaux et ATSEM, 

à faire grève le jeudi 14 novembre 2013 

pour obtenir la suspension immédiate de la mise en œuvre de la réforme et l’abrogation 
du décret sur les rythmes scolaires. 

Nos organisations appellent à 
une Assemblée Générale à 
Lorient de 10h00 à 12h00 
Salle Cosmao-Dumanoir

et à un rassemblement 
devant les Services de la  Direction Académique 
à Vannes à 14h30. 
Cité Administrative
13, avenue Saint-Symphorien

jeudi 7 novembre 2013

Grêve contre la réforme des rythmes scolaires







La réforme des rythmes, mise en place à la rentrée 2013 pour un peu plus de 20% des écoliers, fait apparaître de grandes difficultés.

En faisant glisser lres missions d’enseignement de l’Education Nationale vers les communes, elle crée de graves inégalités de traitement sur le territoire, et crée une confusion entre scolaire et périscolaire (locaux, activité…).
Elle va à l’encontre de l’intérêt des enfants et de celui de l’ensemble des acteurs concernés.

Cette réforme bâclée a été mise en œuvre contre l’avis d’une majorité des personnels et de leurs organisations syndicales, elle a été imposée sans les moyens d’encadrement nécessaires.

C’est un échec pour Vincent Peillon et ceux qui l’ont soutenu, le ministre doit en tirer les conséquences et retirer son décret.

Les organisations syndicales, Fédération des Services Publics CGT, CGT Educ’Action, FNEC-FP-FO, Fédération SPS-FO, SUD-Education, Fédération SUD Collectités Territoriales, la FAEN, réunies en interfédérale le 22 octobre 2013, appellent l’ensemble des personnels du 1er degré ainsi que les personnels des collectivités territoriales, animateurs, éducateurs territoriaux, enseignants artistiques territoriaux et ATSEM, à faire grève le jeudi 14 novembre 2013, pour obtenir la suspension immédiate de la mise en œuvre de la réforme et l’abrogation du décret sur les rythmes scolaires.

L’intersyndicale nationale apporte son soutien aux mouvements locaux déjà prévus les 12 et 13 novembre 2013.
Nos organisations appellent leurs instances locales et départementales à se réunir en intersyndicales et assemblées générales avec les personnels, dans le cadre unitaire le plus large possible, pour débattre de la construction de la grève du 14 novembre et des suites à donner à cette lutte pour imposer une autre réforme.
                                                                                                                                                Le 24 octobre 2013 


vendredi 4 octobre 2013

RYTHMES SCOLAIRES



ATSEM, animateurs, employés communaux et enseignants au coude à coude contre le décret du 24 janvier du ministre Peillon


Depuis la rentrée scolaire, toutes les informations confirment que la mise en oeuvre du décret du 24 janvier sur la semaine de quatre jours et demi conduit à une dégradation des conditions de travail et à des remises en cause statutaires tant pour les personnels communaux que pour les enseignants. 

La Fédération Nationale de l’Enseignement, Culture et Formation Professionnelle FORCE OUVRIERE, la Fédération des personnels des Services Publics et des Services de Santé FORCE OUVRIERE rappellent leur opposition à ce décret qui instaure une inégalité de traitement des enfants selon les communes en territorialisant l’école publique. 



Les conditions de sécurité ne sont pas remplies !

Elles dénoncent le manque criant de personnel pour faire face à l’accueil de tous les enfants inscrits dans les activités municipales imposées par le décret du 24 janvier. Les personnels sont confrontés à des situations ingérables, contraints de palier au mieux et dans les pires conditions à la désorganisation généralisée. 

Dans une situation de recours généralisé aux emplois précaires, au manque de postes, l’accueil des enfants ne réunit pas les conditions minimales de sécurité. 

La FNEC FP-FO et la FSPS-FO mettent en garde le ministre contre les risques inévitables d’accidents dans de telles conditions. Elles n’accepteront pas que les personnels tant communaux qu’enseignants soient tenus pour responsables. 

Elles dénoncent la confusion entre le scolaire et le péri scolaire. Elles exigent le respect des missions et des obligations statutaires de chaque catégorie tant des fonctionnaires territoriaux que des fonctionnaires d’Etat. 

www.photo-libre.fr

Pour la FSPS-FO et la FNEC FP-FO le ministre est responsable.

Dans ces conditions la FNEC FP-FO et la FSPS-FO alertent les pouvoirs publics. Elles n’accepteront aucune tentative d’opposer les différentes catégories de personnels entre elles. Déjà les agents territoriaux et les enseignants se regroupent pour agir ensemble pour l’abrogation du décret. 

La FSPS-FO et la FNEC FP-FO réaffirment leur exigence d’abrogation du décret du 24 janvier. 

Paris, le 25 septembre 2013

 

jeudi 5 septembre 2013

Tous à la manif du 10 septembre !


10h30 : Lorient - Place Cosmao-Dumanoir
 
10h30 : Vannes - La Rabine
 
10h30 : Pontivy : La plaine
 


 

Expression de Jean-Claude Mailly dans "Le Monde" du 27.08.13





Arrêtons de remettre en cause les droits sociaux lors du débat sur les retraites !


 
En vingt ans (1993-2013), les Français ont connu cinq "réformes" des retraites, une sixième est en préparation. A chaque fois, des remises en cause de droits sociaux ont été décidées. Dans ce contexte, comment s'étonner que le dossier des retraites soit anxiogène ?

Avoir trente ans aujourd'hui, c'est non seulement se demander si on aura une retraite, mais aussi à quel âge : 68, 69 ans, à terme ? Quel espoir ! Quel progrès social !

De fait, deux facteurs ont toujours conditionné ces contre-réformes : réduire les dépenses sociales et montrer aux marchés financiers un courage politique, assimilable à une décision impopulaire.

On expliquera bien sûr que la progression de l'espérance de vie est, certes, un progrès mais un progrès coûteux donc nécessitant des efforts : baisse du niveau des retraites, durcissement des conditions d'obtention, hausse des recettes. Ce dernier levier étant, compétitivité et libéralisme économique obligent, le moins utilisé.

On oubliera bien entendu, dans ce dossier comme dans d'autres, d'expliquer qu'on ne peut pas prendre de risque vis-à-vis des marchés financiers, qu'on a dû accepter les conditions de la construction européenne, conditions destructrices pour l'Europe elle-même et pour ses travailleurs, soit, en d'autres termes, que nous n'avons pas le choix. Le dire serait reconnaître officiellement que les gouvernements, issus du suffrage universel, n'ont plus la main, qu'ils subissent plus qu'ils n'impriment. De ce point de vue, ce sont bien les mécanismes démocratiques qui sont ébranlés et le politique qui perd du crédit.
 
Lire le compte-rendu de la journée de lundi sur Le Monde
 
Arrêtons-nous sur un élément-clé de la question des retraites : l'âge auquel on peut la prendre. Cette question a été au coeur des contre-réformes précédentes, elle l'est encore aujourd'hui. On nous présente l'allongement de la durée de cotisation comme inéluctable, puisque découlant d'une vérité quasi scientifique : l'espérance de vie augmentant et alourdissant le coût des retraites, il faut donc travailler plus longtemps. Fermez le ban ! Avec de tels raisonnements, on n'aurait jamais construit la Sécurité sociale et le système des retraites. Daniel Mayer (1909-1996), qui fut un grand ministre des affaires sociales, doit se retourner dans sa tombe.


 
Mais que répondre à la moitié des salariés qui demandent la liquidation de leur retraite et qui ne sont pas en activité parce qu'ils sont au chômage ou en inaptitude ? Que répondre à ceux qui, seniors, ont épuisé leur droit à indemnisation et sont condamnés à vivre avec des minima sociaux ? Que répondre au fait que l'espérance de vie en bonne santé a diminué d'un an pour les hommes depuis 2008 ?
Enfin, que dire à la génération 1974, compte tenu d'une entrée de plus en plus tardive sur le marché de l'emploi, qui avait déjà à 30 ans trois ans en moyenne de cotisations en moins que la génération 1950 au même âge (quatre ans pour les ouvriers et les employés, deux ans pour les cadres) ?
 
Si, de fait, jouer sur l'âge ou la durée de cotisation n'est pas juridiquement la même chose, le résultat est bien dans les deux cas un départ de plus en plus tardif en retraite ou un départ avec décote.
 
Lire les réactions sur Le Monde
 
Pierre Mauroy (1928-2013) avait raison en 2010 quand, au Sénat, face à la remise en cause du droit à la retraite à 6 ans, il s'écriait :


"On n'a pas le droit d'abolir l'Histoire."




Pendant la campagne présidentielle, François Hollande, le candidat, devenu ensuite président, a entretenu le flou, parlant d'un droit à 60 ans possible soit avec décote, soit pour celles et ceux que l'on range sous la formule "carrière longue" (qui pourront encore partir à 60 ans... au lieu de 62 !). La contre-réforme qui semble se profiler risque donc de donner raison à Karl Marx, qui disait :



 
"l'Histoire n'avance que par son mauvais côté."
Allonger la durée de cotisation est aussi augmenter la durée du travail. Pour toutes ces raisons, ce ne serait pas un acte de progrès.
Aux jeunes qui cherchent une activité rémunérée, on propose des emplois aidés ou 470 euros par mois. Aux anciens, nombreux, qui sont sans emploi, on demande de travailler plus longtemps ! Cela révèle le côté stupide de cette solution.

Au-delà de la question sur l'urgence d'une sixième réforme ou contreréforme,
d'autres thèmes doivent certes être discutés, tant sur les recettes à trouver que sur la distinction entre cotisations et impôts et sur la pénibilité ou sur l'égalité hommes-femmes.
Mais c'est bien la question de l'âge et/ou de la durée qui est depuis vingt ans le fil conducteur, outre les remises en cause du taux de remplacement. C'est le marqueur. C'est ce qui fait que ces réformes sont des contreréformes, c'est ce qui constitue le sparadrap du capitaine Haddock.
Comment oser parler de réforme juste quand il s'agit de répondre aux attentes des marchés financiers et aux engagements pris dans le cadre du pacte budgétaire européen.
 
Une politique économique de rigueur ou d'austérité enfante de la régression sociale. De ce point de vue, la "réforme" qui s'annonce est bien partie prenante d'une politique de rigueur, politique de rigueur que l'universitaire français Serge-Christophe Kolm décrivait ainsi en son temps : "Une mouche sur le front, un gourdin pour tuer la mouche, plan de rigueur."

Faire du social exige une politique économique ambitieuse et différente sur le plan national et européen, pour l'emploi, les salaires et les droits sociaux dont la retraite. Le 10 septembre, sur tout le territoire, c'est ce que les salariés diront haut et fort, jeunes et vieux, solidaires.
 

Jean-Claude Mailly (Secrétaire général de Force ouvrière)