mardi 11 mars 2014

TOUS EN GREVE LE 18 MARS


La Sécurité Sociale est la cible principale de la réforme fiscale en cours. Le Premier Ministre et son gouvernement veulent faire financer la Sécurité Sociale par l’impôt. Cela marque la fin :

Des prestations payées par les cotisations sociales ;

• Du salaire différé ;

• De la Sécurité Sociale de 1945.

Parce qu'on fait référence à 1945, certains nous reprochent d’être ringards, tant cette période parait éloignée.

A FORCE OUVRIERE, nous considérons que la situation ne s'est pas améliorée. Pire, nous pensons même que nous avons fait marche arrière.

L’affiche de la Confédération Générale du Travail Force Ouvrière du 1er mai 1953 avait pour slogan : « dans l’Indépendance syndicale, pour la lutte contre la misère et la servitude ».
Nous constatons qu’aujourd’hui nous ne sommes pas si éloignés de ces revendications. La misère est là, le chômage continue à progresser, les entreprises, les administrations, les services publics comme les nôtres, fabriquent des travailleurs pauvres qui avec leur petit salaire, se trouvent vite démunis, une fois payées les charges de la vie courante.

La misère, les agents de la CPAM la rencontrent quand de plus en plus d’assurés sociaux reportent  ou annulent les soins dont ils ont besoin, faute de moyens.

La misère, les agents de la CAF la rencontrent quand certains allocataires se voient supprimer ou diminuer leurs prestations familiales parce qu'ils bénéficient de revenus considérés trop élevés.

La misère, les agents de la branche vieillesse la rencontrent quand des retraités perçoivent des pensions qui ne leur permettent pas de vivre dans la dignité.

La misère, les agents des services sociaux du Conseil général la rencontrent quand les licenciés des industries agro-alimentaires morbihannaises déposent leurs demandes d’aides sociales auprès d'un personnel qui peine à suivre.


La misère n’épargne pas les agents territoriaux :

Salaire à l’embauche nettement insuffisant voir inférieur au SMIG ;

• Aucune revalorisation de la valeur du point d’indice depuis 2010 ;

• Gel des embauches.


Quant aux servitudes, elles existent et se développent dans tous les secteurs.

Ces servitudes pèsent sur nos collègues qui voient fermer leur lieu de travail et leur cadre professionnel, causés par le transfert de compétences aux communautés de communes ou sociétés publiques locales.

Ces servitudes pèsent sur nos collègues soumis aux astreintes téléphoniques et à qui on impose des horaires dérogatoires pour certains types d’appels. 

Ces servitudes pèsent sur les auxiliaires de vie des CCAS à qui on demande de travailler le matin, le midi et le soir pour seulement une à deux personnes, six jours sur sept dans le meilleur des cas. 

Ces servitudes pèsent sur les agents à qui on impose des CDI de droit public avec indice bloqué sans limitation de temps.


1945, 1953, 2014, où est le progrès ?

À FORCE OUVRIÈRE, Revendiquer, Négocier, Combattre en toute indépendance, c’est notre façon de répliquer à ceux qui nous dirigent et dire NON à la misère, NON aux servitudes !

Au niveau de la fonction publique territoriale et dans l’unité syndicale la plus large, 

Le 18 mars 2014

Nous serons en grève

Nous manifesterons pour défendre :

• La sécurité sociale de 1945 basée sur l’égalité et la solidarité ;

• Les usagers de nos services ; 

• Notre dignité de salariés, 

• Notre statut de fonctionnaire territorial.



Nous demandons :

• Augmentation immédiate de 8% de la valeur du point d’indice et de 50 points d’indice (230 €) pour tous (première mesure de rattrapage de la perte de pouvoir d’achat) ;

• Minimum de rémunération dans la fonction publique à 120% du SMIC ;

• Revalorisation des grilles indiciaires pour les fonctionnaires ;

• Revalorisation du SMIC ;

• Revalorisations des grilles et des coefficients des différentes conventions collectives nationales;

• Revalorisation des pensions et retraites.

Le syndicat FO affirme que les revendications défendues sont légitimes et qu’elles sont partagées par la majorité des agents et cadres de nos collectivités.

TOUS EN GREVE le 18 MARS

Lorient : 10h30 - Boulevard Cosmao Dumanoir

Vannes : 10h30 - Bd de la Paix, devant la sécu



lundi 3 mars 2014

Rythmes scolaires : rien n’est réglé !


Depuis un an les nombreuses grèves des enseignants avec les agents territoriaux, notamment en février, novembre et décembre 2013, ont exprimé le refus des personnels de voir le décret du 24 janvier 2013 être mis en œuvre. Aujourd’hui, quoiqu’en dise Vincent Peillon, rien n’est réglé pour les communes qui ont mis en œuvre la réforme en septembre 2013, celles qui devraient l’appliquer en 2014 ainsi que pour les personnels enseignant-e-s et non enseignant-e-s qui la subissent.


La mise en œuvre de la réforme confirme la confusion entre le scolaire et le périscolaire, l’utilisation inappropriée des locaux scolaires par des personnels parfois non habilités et souvent en nombre insuffisant, l’inégalité territoriale, les risques évidents de transferts des missions de l’Etat vers les collectivités territoriales... Elle confirme aussi les problèmes d’organisation des remplacements et des compléments de temps partiel. C’est une dégradation des conditions de travail des personnels et un risque d’annualisation pour de nombreux collègues.
 

C’est inacceptable !
 

Nos syndicats ont exigé à plusieurs reprises, à tous les niveaux « la suspension de cette réforme et l’ouverture immédiate de discussion pour une autre réforme » sans résultats. Dans de nombreux départements les personnels à l’initiative de nos organisations continuent de se mobiliser pour demander la suspension, l’abrogation ou le retrait du décret du 24 janvier. Si 1 800 communes ont signifié leur refus de mettre en place la réforme en 2014, plusieurs milliers de communes n’ont pas rendu de projet aux vues des difficultés rencontrées.
Dans le même temps nos organisations ont adopté des vœux communs en ce sens dans de nombreuses instances statutaires. Tout le monde constate que le mécontentement des enseignants et des personnels territoriaux est grand et qu’aucune réponse du ministre ne leur est apportée. Les enseignants et les personnels territoriaux le disent : cette réforme dégrade les conditions de travail de tous les personnels et les conditions d’apprentissage et d’accueil de tous les élèves. Les personnels territoriaux et d’animation refusent déqualification et précarisation dans un cadre contraint de réduction des dépenses publiques Le ministre doit maintenant entendre les personnels.

Nos organisations expriment, à nouveau, leur total soutien aux initiatives prises dans les départements pour exiger l’abrogation du décret Peillon. Les syndicats FNEC FP-FO; SPS-FO; CGT-Educ’action; CGT services publics; SUD-éducation, SUD-CT décident de s’adresser au ministre pour exprimer leur volonté que la réforme des rythmes scolaires soit remise à plat par le retrait du décret du 24 janvier. Le ministre doit répondre aux personnels.
Ils inscrivent leurs revendications sur la question des rythmes dans le cadre de la journée de grève interprofessionnelle du 18 mars en opposition aux politiques d’austérité, pour la défense de la Sécurité sociale, des services publics, des conditions de travail et des salaires.
Les organisations décident de maintenir le cadre d’action commune pour envisager les suites à donner à leurs revendications.

Montreuil, le 21 février 2014