mardi 2 décembre 2014
mercredi 22 octobre 2014
Billet de compte rendu de grève et manifestation.
Ce 16 octobre à St Brieuc, les territoriaux de Saint Brieuc
rejoints par le SNUDI FO et les camarades du groupement Territorial et de Santé
FO ont mené une grève digne et juste.
A noter que
pendant la manif tant dans les
interventions des portes paroles que dans les discussions entre les
manifestants dont les parents, nous avons tous clairement pris une nouvelle
fois acte que la réforme Peillon/Hamon, tant par ses conséquences, que par ses
fondements étaient inadmissible et qu’il fallait d’urgence continuer à la combattre pour sauver l’école de la
république.
En effet, depuis la
réforme les agents des écoles sont sous pression et sous la pression des
hiérarchies municipales, les agents l’expriment clairement tant dans les AG que
dans leurs textes revendicatifs, il faut tout faire vite et vite, le stress est
latent, le nombre de contractuel sans lendemain s’amplifient, tant au plan
départemental que local, dans certaines écoles du département, les classes n’ont pas été lavées depuis la
rentrée, dans d’autres les agents sont obligés d’apporter du matériel de chez
eux pour assurer un semblant d’activité, pourrait suivre une liste importante
d’exemples.
De plus, ils
constatent que les TAP, c’est
l’inégalité entre les écoles, que c’est suivant le budget des communes,
alors quand dans des villages des maires expriment qu’ils vont faire appel à
des bénévoles (et pourquoi pas des braves gens des paroisses tant qu’ils y sont)
, quand on sait que l’école privé n’a pas les mêmes obligations, quand on sait
que cela va coûter plus cher aux citoyens et différemment d’une commune à
l’autre, quand on voit l’épuisement supplémentaire que cela entraine pour les
enfants et les personnels, quand on sait que le maire de Lyon grand promoteur
des T.A.P, vient lui-même d’inscrire ses enfants à l’école privé de sa commune,
car celle-ci est restée sur 4 jours… on comprend que si rien n’est fait, la
mise en danger de l’école de la
république va se traduire en sa destruction .
Alors oui, il faut sauver l’école de la république !
Les grévistes avaient
d’ailleurs écrits ce slogan sur une marionnette géante de Marianne de leur
création.
Lors du cortège
constitué de près de 300 manifestants qui ont traversé les rues piétonnes de
Saint Brieuc, la réforme Peillon/Hamon a été fortement conspuée et
vilipendée dans les slogans scandés par
les manifestants :
« les T.A.P.*
c’est du bricolage : on n’en veut pas.
Pour un service public de qualité, On veut des moyens.
La réforme
Peillon/Hamon, c’est la galère : une seule solution, l’abrogation !
Stop à la galère, stop à l’inégalité…».
Il faut admirer la
détermination des agents des écoles de Saint Brieuc, car ils ont eu à subir des
pressions très importantes tant de la hiérarchie, que de certains parents, mais également d’autres organisations
syndicales (qui soutiennent la réforme Peillon/Hamon, sans oser le dire ouvertement) et qui ont tout fait pour casser leur grève .
Oui, leur grève car
celle-ci a été reconduite de jour en jour par l’AG des salariés et cela depuis
deux semaines. Oui, il faut admirer la
détermination et l’engagement des camarades du conseil syndical des FO
territoriaux de St Brieuc et de Sylvie Fourré leur secrétaire car cet engagement du syndicat FO a été un appui très fort pour
tous les agents et c’est cela qui leur a permis de faire remonter leur
situation et les dangers réel de terrain qu’entraine cette réforme.
Il faut le dire qu’à Saint Brieuc, près de 80%
des agents des écoles ont participé à ce mouvement ; pendant deux semaines
plus 20 de cantines sur 24 ont été bloquées… Alors quand certains osent dire
que la question soulevée par les agents de Saint Brieuc étaient décalée, et bien
c’est qu’ils prennent vraiment les salariés et les parents et les enseignants pour
des c… car ils sont très éloignés de la réalité et qu’ils sont trop proches des
technocrates qui dérapent en traitant les salariés d’illettrés.
Aussi les maires des
communes qui renvoient la responsabilité à l’Etat, doivent tous faire
attention, car cette réforme est clairement insupportable par le stress qu’elle
procure et la fatigue qu’elle engendre, tant pour leurs agents, que pour les
enfants des citoyens et cela sans revenir sur les questions de cout et
d’inégalité entre les écoles suivant les communes, ni même de la
désorganisation pédagogique et sociale qu’elle entraine. Aussi faire comme le propose certains des
aménagements de mise en place… ! Risque tout simplement d’accentué la
déconstruction de l’école de la république.
Au nom du bureau de
l’UD, je félicite les agents et les grévistes et les syndicats FO qui ont pris
leur responsabilité, je partage pleinement les décisions de l’ag, qui décide de
lever la grève en raison des vacances scolaire d’octobre et de se retrouver
après la rentrée pour les suites à donner.
Bravo, pour cette
grève et cette belle manifestation, oui, avec tous les syndicats de la CGTFO 22, à l’instar de notre confédération, nous
serons prêts à poursuivre le combat social, car pour tous les salarié(e)s, la
république, son école et son service public, ça vaut bien une grève.
Le secrétaire général
de l’UD CGTFO 22
Éric LE COURTOISmardi 22 juillet 2014
vendredi 18 juillet 2014
Conférence sociale des 7 et 8 juillet 2014
Intervention du 7 juillet de
Jean-Claude Mailly, Secrétaire général de FO
Monsieur le Président,
Monsieur le Premier ministre,
Mesdames et Messieurs les ministres,
Mesdames et messieurs
Je dois le dire d’entrée de jeu, Force
Ouvrière n’assistait pas à cette conférence sociale avec enthousiasme tant il y
a, compte tenu de la situation économique et sociale, un fossé qui se creuse
entre le réel et un exercice de dialogue social et de communication qui tend à
justifier les choix économiques à l’œuvre. Nous avions prévenu que si cette
conférence devait se tenir sous le chapeau du pacte de responsabilité nous ne
serions pas venus, et que si dans les faits c’était le cas, nous partirions.
Depuis, force est de constater que le
contexte s’est modifié. Je fais référence à l’interview du Premier ministre qui
s’inscrit nettement, et sans consultation syndicale préalable, dans une
politique de l’offre se traduisant concrètement par une réponse aux
revendications patronales et un déni des attentes des salariés. Il ne s’agit
pas uniquement de la pénibilité et du temps partiel, mais aussi du Code du
travail, des seuils sociaux et d’une conception autoritaire du dialogue social.
Vous comprendrez, Monsieur le Président,
que notre comportement sera donc différent tant il appartient à chacun, autour
de cette table, de se positionner en fonction de son rôle, de ses mandats et de
ses orientations. Cela porte un nom : la démocratie, et concernant plus
particulièrement Force Ouvrière, notre attachement viscéral à l’indépendance
syndicale.
Cela étant précisé, nous relevons que le
travail du CGSP sur la France dans dix ans, réalisé par des experts entre eux,
conduit lui aussi à valider les choix économiques et sociaux du gouvernement.
On assiste ainsi à une convergence vers
une politique de l’offre qu’on tend à nous présenter comme le seul chemin
possible, comme si la politique économique relevait du destin et non de choix,
c’est-à-dire d’alternative possible.
« Il est plus que temps de réorienter la
construction européenne, de revoir les traités, d’arrêter de diluer l’Europe
dans la logique des marchés »
L’engagement de la France dans le cadre du
pacte budgétaire européen, que la majorité des syndicats européens conteste,
conduit à un glissement accentué non pas vers le sérieux budgétaire, mais la
rigueur ou l’austérité. Il est plus que temps de réorienter la construction
européenne, de revoir les traités, d’arrêter de diluer l’Europe dans la logique
des marchés.
Nous soutenons notamment, à l’instar de
nos collègues européens, la mise en place d’un mini plan Marshall, à hauteur de
2% du PIB, à consacrer à des investissements publics et d’infrastructures. Il
convient, dans cette logique, de revoir les traités européens, dont le TSCG,
tout comme il aurait convenu d’avoir une France offensive sur la question du
budget européen.
Je le redis ici au nom de Force Ouvrière :
chez nous comme ailleurs l’austérité est triplement suicidaire, socialement,
économiquement et démocratiquement. Les récentes élections européennes en sont
une illustration.
Vous avez évoqué, Monsieur le Président,
le pacte de responsabilité, je concentrerai donc l’essentiel de cette
intervention au pacte dit de responsabilité mâtiné de solidarité, que nous
qualifions à FO de pacte d’austérité et de complaisance.
Je ne reviendrai pas sur la méthode, une
annonce un 31 décembre, là encore sans un minimum de consultation préalable, le
dialogue social ayant connu là une forme de thrombose.
Sur le fond, dès le départ, Force Ouvrière
en a contesté le bien-fondé et souligné les dangers.
Comment exiger des contreparties (terme
d’ailleurs inusité depuis) sur des aides fiscales et sociales de caractère
général ?
Personne ne peut imposer, dans un tel
cadre, aux entreprises d’embaucher ou d’augmenter les salaires. Pour
conditionner les aides il faut obligatoirement les cibler et il aurait, par
exemple, été préférable de retravailler le CICE dont le comité de suivi note
que seuls 20% des montants vont à l’investissement. J’en profite d’ailleurs
pour réaffirmer que si nous sommes demandeurs d’un comité d’évaluation de
l’ensemble des aides publiques et sociales, sur le modèle de celui du CICE,
nous ne participerons pas à un comité de suivi consacré à un pacte de
responsabilité que nous condamnons.
Qui plus est, il est dangereux d’aborder
la question de la Sécurité sociale et de son financement sur la base de
l’allégement du coût du travail et sans prévoir le mécanisme de compensation.
Le prisme de la politique de l’offre et le
court terme l’emportent ainsi sur les analyses de fond, y compris sur les
valeurs républicaines de fraternité et d’égalité.
Et si l’objectif est d’assurer de la visibilité,
on ne peut concevoir les choses dans une logique d’annualité budgétaire
conduisant à un stop and go illisible.
Quand la politique économique est conçue
comme incontournable et s’impose à l’ensemble de la société, la technocratie et
la pensée unique finissent par mépriser la démocratie et la république.
S’agissant toujours de ce fameux pacte à
l’effet récessif indéniable, au moins à court terme, nous notons que pour la
première fois un gouvernement entreprend de déresponsabiliser partiellement les
employeurs sur les accidents du travail et les maladies professionnelles, tout
comme il exonère partiellement les travailleurs de la cotisation salariale de
retraite pour éviter d’augmenter le SMIC et de donner un signe général positif
et attendu sur l’augmentation des salaires dans le privé comme dans le public.
Et pourtant la croissance est en berne, le risque de déflation est présent, la
demande est insuffisante.
Vous l’avez affirmé publiquement, Monsieur
le Président, vous l’avez confirmé, Monsieur le Premier ministre, dans votre
lettre aux organisations patronales, le pacte de responsabilité est une
médaille à deux faces : 46 milliards sur trois ans d’aides et 50 milliards sur
trois ans de réduction des dépenses publiques et sociales. Les deux sont effectivement
liées et accepter l’une c’est cautionner l’autre. Et nous ne sommes pas les
seuls à dénoncer l’impact récessif de ces 50 milliards, tant sur la croissance
que sur l’emploi. C’est toute la différence entre l’analyse keynésienne et
l’analyse néoclassique du libéralisme économique, ce que les Italiens appellent
« libérisme ».
Or nous le savons et le vivons. Dans
beaucoup de secteurs le service public est à l’os, des missions de service
public ont disparu ou sont menacées de l’être.
« Il ne faudrait pas que des régions XXL
s’accompagnent d’une république XXS »
Le service public, avec les annonces sur
la réforme territoriale, va encore s’éloigner des citoyens et des entreprises
et il ne faudrait pas que des régions XXL s’accompagnent d’une république XXS.
Nous rappelons également que nous n’avons
toujours pas, malgré les engagements successifs des gouvernements, de vision
sur le rôle et les missions du service public républicain, débat qui aurait dû
être préalable à toute RGPP ou MAP, débat encore annoncé il y a un an par le
gouvernement et qu’on peut qualifier d’Arlésienne, au même titre que la grande
réforme fiscale.
Dernier point : la modernisation du
dialogue social. Qu’il s’agisse des seuils, de la fusion des IRP, de
l’association des syndicats à la gestion, nous ne sommes pas demandeurs.
Trois ans de délibération n’ont pas permis
l’ouverture d’une négociation. Faire du social une variable d’ajustement parce
que la politique économique est rigide n’est pas un signe de progrès social.
La feuille de route gouvernementale
restera pour Force Ouvrière gouvernementale. Nous conservons notre entière
liberté de comportement et notre indépendance.
À cette troisième édition de la conférence
sociale, Force Ouvrière voulait présenter ses revendications. Et elles sont
nombreuses, des salaires à l’emploi et à la protection sociale, en passant par
le service public républicain et le développement industriel.
J’ajouterai qu’elles sont connues parce
que nous disons les choses.
Indépendants, démocrates et républicains, nous
le sommes profondément.
C’est aussi la raison pour laquelle nous
sommes là aujourd’hui.
« Je vous annonce, au nom de Force
Ouvrière, que la participation de FO à cette troisième conférence sociale se
terminera ce soir »
Mais je vous annonce, au nom de Force
Ouvrière, que la participation de FO à cette troisième conférence sociale se
terminera ce soir.
À chacun
ses responsabilités, à chacun ses convictions, à chacun sa détermination. Et à
chacun sa liberté.
mardi 17 juin 2014
mardi 13 mai 2014
SALAIRES 8 années de blocage, ça suffit !
2015
= 0%
/ 2016
= 0%
/ 2017
= 0%
1
L’augmentation de la valeur du point d’indice de 0,5% au 1er
juillet 2010 devait être accordée en 2009.
E. Woerth, ministre de la fonction publique a décidé de rompre son engagement et de la reporter.
E. Woerth, ministre de la fonction publique a décidé de rompre son engagement et de la reporter.
Le
gouvernement d’Emanuel VALLS a confirmé et précisé un super plan
d’austérité : 50 milliards de réduction des dépenses
publiques pour financer
le « pacte de responsabilité » de 30 milliards
« d’allègements de charges » aux entreprises
et
réduire les déficits publics.
Conséquences les salariés payent le prix fort de cette austérité
:
- Gel du point d'indice des fonctionnaires jusqu'en 2017,
- Gel des prestations sociales et familiales,
- Gel des pensions et retraites jusqu’en octobre 2015.
120
€ de perte minimum chaque mois !
Depuis
2010, début du gel du point d’indice, les fonctionnaires et agents
publics ont vu leur pouvoir d’achat reculer de 7,68 % (indice INSEE
avec tabac), auquel il faut rajouter l’augmentation de la
cotisation retraite de 0,64% sur la même période ! Le manque à
gagner mensuel est très important. Exemples, vous êtes :
- Adjoint administratif de 2ème classe à l’échelle 3, au 6ème échelon (indice majoré 321), vous perdez chaque mois 124 €,
- Adjoint technique principal de 2ème classe à l’échelle 5, au 10ème échelon (IM 380), vous perdez chaque mois 146 €,
- Animateur ou technicien territorial principal de 2ème classe, en catégorie B NES, au 8ème échelon (IM 405), vous perdez chaque mois 156 €,
- Infirmier(e) en soins généraux de classe supérieure 2ème échelon (IM 456), vous perdez chaque mois 176 €,
- Attaché(e) Territorial, au 7ème échelon (IM 496), vous perdez chaque mois 191 €,
- etc.
FO
appelle les fonctionnaires et les agents publics
à participer massivement à la grève et aux manifestations
à participer massivement à la grève et aux manifestations
le jeudi 15 mai 2014
pour exiger du gouvernement l'arrêt de cette politique suicidaire et réaffirmer leurs revendications :
Vannes : 10h30 à la Rabine (le port)
Lorient : 10h30 à Cosmao-Dumanoir (maison des synbdicats)
- Retrait du pacte de responsabilité et l’annulation des coupes budgétaires de 50 milliards sur les dépenses publiques.
- L’augmentation immédiate de 8 % de la valeur du point d’indice et l’attribution de 50 points d’indice pour tous les échelons.
- Abrogation de la loi « MAPTAM» (Modernisation de l’Action Publique Territoriale et Affirmation des Métropoles).
mardi 6 mai 2014
Quand Matignon fait de la désinformation : Un vrai scandale !
Quel simulacre d'annonce !
Ce 28 avril 2014, le 1er ministre a répondu par écrit aux députés socialistes après la fronde de quelques-uns réclamant un autre aménagement du pacte de responsabilité et de la réduction des déficits publics (les fameux 50 milliards).
Dans ce courrier en page 3, le 1er ministre écrit "Vous avez également insisté sur la situation des fonctionnaires aux rémunérations les plus modestes des 3 fonctions publiques. Je vous confirme qu'ils bénificieront des mesures de revaloristaions déjà prévues pour la catégorie C et les agents de catégorie B en début de carrière. Cela représente environ 440 euros de salaires net en plus dès l'an prochain pour 1,6 millions d'agents".
Cette annonce n'est en rien un scoop ni une nouvelle mesure répondant aux attentes de certains députés socialistes. C'est simplement la faible revalorisation de la catégorie C actée en décembre 2013 et qui s'applique en 2 temps (1er février 2014, puis 1er janvier 2015).
En revanche, le 1er ministre oublie de dire que, depuis 2010, (année du gel du point d'indice), les fonctionnaires de catégorie C perdent 1200 € net par an entre l'inflation non compensée (5,44 %) et l'augmentation des retenues pour pension civile (cotisation retraites : +1,29%).
A cela s'ajoutera, dès le 1er janvier 2015, une nouvelle augmentation des retenues pour pension civile qui va immédiatement amputer le pouvoir d'achat des fonctionnaires !
Pour Force OUvrière, continuer à vouloir faire croire que les fonctionnaires sont privilégiés, faire croire que leur pouvoir d'achat augmente alors qu'il est en chute libre, c'est délibérément discréditer le dialogue social.
A ces propos inacceptables,
une seule réponse :
Tous en grève le 15 mai 2014
mardi 11 mars 2014
TOUS EN GREVE LE 18 MARS
La Sécurité Sociale est la cible principale de la réforme fiscale en cours. Le Premier Ministre et son gouvernement veulent faire financer la Sécurité Sociale par l’impôt. Cela marque la fin :
• Des prestations payées par les cotisations sociales ;
• Du salaire différé ;
• De la Sécurité Sociale de 1945.
Parce qu'on fait référence à 1945, certains nous reprochent d’être ringards, tant cette période parait éloignée.
A FORCE OUVRIERE, nous considérons que la situation ne s'est pas améliorée. Pire, nous pensons même que nous avons fait marche arrière.
L’affiche de la Confédération Générale du Travail Force Ouvrière du 1er mai 1953 avait pour slogan : « dans l’Indépendance syndicale, pour la lutte contre la misère et la servitude ».
Nous constatons qu’aujourd’hui nous ne sommes pas si éloignés de ces revendications. La misère est là, le chômage continue à progresser, les entreprises, les administrations, les services publics comme les nôtres, fabriquent des travailleurs pauvres qui avec leur petit salaire, se trouvent vite démunis, une fois payées les charges de la vie courante.
La misère, les agents de la CPAM la rencontrent quand de plus en plus d’assurés sociaux reportent ou annulent les soins dont ils ont besoin, faute de moyens.
La misère, les agents de la CAF la rencontrent quand certains allocataires se voient supprimer ou diminuer leurs prestations familiales parce qu'ils bénéficient de revenus considérés trop élevés.
La misère, les agents de la branche vieillesse la rencontrent quand des retraités perçoivent des pensions qui ne leur permettent pas de vivre dans la dignité.
La misère, les agents des services sociaux du Conseil général la rencontrent quand les licenciés des industries agro-alimentaires morbihannaises déposent leurs demandes d’aides sociales auprès d'un personnel qui peine à suivre.
La misère n’épargne pas les agents territoriaux :
• Salaire à l’embauche nettement insuffisant voir inférieur au SMIG ;
• Aucune revalorisation de la valeur du point d’indice depuis 2010 ;
• Gel des embauches.
Quant aux servitudes, elles existent et se développent dans tous les secteurs.
Ces servitudes pèsent sur nos collègues qui voient fermer leur lieu de travail et leur cadre professionnel, causés par le transfert de compétences aux communautés de communes ou sociétés publiques locales.
Ces servitudes pèsent sur nos collègues soumis aux astreintes téléphoniques et à qui on impose des horaires dérogatoires pour certains types d’appels.
Ces servitudes pèsent sur les auxiliaires de vie des CCAS à qui on demande de travailler le matin, le midi et le soir pour seulement une à deux personnes, six jours sur sept dans le meilleur des cas.
Ces servitudes pèsent sur les agents à qui on impose des CDI de droit public avec indice bloqué sans limitation de temps.
1945, 1953, 2014, où est le progrès ?
À FORCE OUVRIÈRE, Revendiquer, Négocier, Combattre en toute indépendance, c’est notre façon de répliquer à ceux qui nous dirigent et dire NON à la misère, NON aux servitudes !
Au niveau de la fonction publique territoriale et dans l’unité syndicale la plus large,
Le 18 mars 2014
Nous serons en grève
Nous manifesterons pour défendre :
• La sécurité sociale de 1945 basée sur l’égalité et la solidarité ;
• Les usagers de nos services ;
• Notre dignité de salariés,
• Notre statut de fonctionnaire territorial.
Nous demandons :
• Augmentation immédiate de 8% de la valeur du point d’indice et de 50 points d’indice (230 €) pour tous (première mesure de rattrapage de la perte de pouvoir d’achat) ;
• Minimum de rémunération dans la fonction publique à 120% du SMIC ;
• Revalorisation des grilles indiciaires pour les fonctionnaires ;
• Revalorisation du SMIC ;
• Revalorisations des grilles et des coefficients des différentes conventions collectives nationales;
• Revalorisation des pensions et retraites.
Le syndicat FO affirme que les revendications défendues sont légitimes et qu’elles sont partagées par la majorité des agents et cadres de nos collectivités.
TOUS EN GREVE le 18 MARS
Lorient : 10h30 - Boulevard Cosmao Dumanoir
lundi 3 mars 2014
Rythmes scolaires : rien n’est réglé !
Depuis
un an les nombreuses grèves des enseignants avec les agents territoriaux, notamment
en février, novembre et décembre 2013, ont exprimé le refus des personnels de
voir le décret du 24 janvier 2013 être mis en œuvre. Aujourd’hui, quoiqu’en
dise Vincent Peillon, rien n’est réglé pour les communes qui ont mis en œuvre
la réforme en septembre 2013, celles qui devraient l’appliquer en 2014 ainsi
que pour les personnels enseignant-e-s et non enseignant-e-s qui la subissent.
La mise en œuvre de la réforme confirme la confusion entre
le scolaire et le périscolaire, l’utilisation inappropriée des locaux scolaires
par des personnels parfois non habilités et souvent en nombre insuffisant, l’inégalité
territoriale, les risques évidents de transferts des missions de l’Etat vers les collectivités
territoriales... Elle confirme aussi les problèmes d’organisation des remplacements et des compléments de
temps partiel. C’est une dégradation des conditions de travail des personnels
et un risque d’annualisation pour de nombreux collègues.
C’est inacceptable !
Nos syndicats ont exigé à plusieurs reprises, à tous les
niveaux « la suspension de cette réforme et l’ouverture immédiate de discussion
pour une autre réforme » sans résultats. Dans de nombreux départements les
personnels à l’initiative de nos organisations continuent de se mobiliser pour demander la suspension, l’abrogation
ou le retrait du décret du 24 janvier. Si 1 800 communes ont signifié leur refus
de mettre en place la réforme en 2014, plusieurs milliers de communes n’ont pas
rendu de projet aux vues des difficultés rencontrées.
Dans le même temps nos organisations ont adopté des vœux communs en ce
sens dans de nombreuses instances statutaires. Tout le monde constate que le
mécontentement des enseignants et des personnels territoriaux est grand et qu’aucune
réponse du ministre ne leur est apportée. Les enseignants et les personnels
territoriaux le disent : cette réforme dégrade les conditions de travail de
tous les personnels et les conditions d’apprentissage et d’accueil de tous les élèves. Les personnels territoriaux et d’animation
refusent déqualification et précarisation dans un cadre contraint de réduction
des dépenses publiques Le ministre doit maintenant entendre les personnels.
Nos organisations expriment, à nouveau, leur total soutien aux
initiatives prises dans les départements pour exiger l’abrogation du décret
Peillon. Les syndicats FNEC FP-FO; SPS-FO; CGT-Educ’action; CGT services
publics; SUD-éducation, SUD-CT décident de s’adresser au ministre pour exprimer
leur volonté que la réforme des rythmes scolaires soit remise à plat par le
retrait du décret du 24 janvier. Le ministre doit répondre aux personnels.
Ils inscrivent leurs revendications sur la question des rythmes dans
le cadre de la journée de grève interprofessionnelle du 18 mars en opposition
aux politiques d’austérité, pour la défense de la Sécurité sociale, des
services publics, des conditions de travail et des salaires.
Les organisations décident de maintenir le cadre d’action commune pour
envisager les suites à donner à leurs revendications.
Montreuil, le
21 février 2014
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