Depuis
un an les nombreuses grèves des enseignants avec les agents territoriaux, notamment
en février, novembre et décembre 2013, ont exprimé le refus des personnels de
voir le décret du 24 janvier 2013 être mis en œuvre. Aujourd’hui, quoiqu’en
dise Vincent Peillon, rien n’est réglé pour les communes qui ont mis en œuvre
la réforme en septembre 2013, celles qui devraient l’appliquer en 2014 ainsi
que pour les personnels enseignant-e-s et non enseignant-e-s qui la subissent.
La mise en œuvre de la réforme confirme la confusion entre
le scolaire et le périscolaire, l’utilisation inappropriée des locaux scolaires
par des personnels parfois non habilités et souvent en nombre insuffisant, l’inégalité
territoriale, les risques évidents de transferts des missions de l’Etat vers les collectivités
territoriales... Elle confirme aussi les problèmes d’organisation des remplacements et des compléments de
temps partiel. C’est une dégradation des conditions de travail des personnels
et un risque d’annualisation pour de nombreux collègues.
C’est inacceptable !
Nos syndicats ont exigé à plusieurs reprises, à tous les
niveaux « la suspension de cette réforme et l’ouverture immédiate de discussion
pour une autre réforme » sans résultats. Dans de nombreux départements les
personnels à l’initiative de nos organisations continuent de se mobiliser pour demander la suspension, l’abrogation
ou le retrait du décret du 24 janvier. Si 1 800 communes ont signifié leur refus
de mettre en place la réforme en 2014, plusieurs milliers de communes n’ont pas
rendu de projet aux vues des difficultés rencontrées.
Dans le même temps nos organisations ont adopté des vœux communs en ce
sens dans de nombreuses instances statutaires. Tout le monde constate que le
mécontentement des enseignants et des personnels territoriaux est grand et qu’aucune
réponse du ministre ne leur est apportée. Les enseignants et les personnels
territoriaux le disent : cette réforme dégrade les conditions de travail de
tous les personnels et les conditions d’apprentissage et d’accueil de tous les élèves. Les personnels territoriaux et d’animation
refusent déqualification et précarisation dans un cadre contraint de réduction
des dépenses publiques Le ministre doit maintenant entendre les personnels.
Nos organisations expriment, à nouveau, leur total soutien aux
initiatives prises dans les départements pour exiger l’abrogation du décret
Peillon. Les syndicats FNEC FP-FO; SPS-FO; CGT-Educ’action; CGT services
publics; SUD-éducation, SUD-CT décident de s’adresser au ministre pour exprimer
leur volonté que la réforme des rythmes scolaires soit remise à plat par le
retrait du décret du 24 janvier. Le ministre doit répondre aux personnels.
Ils inscrivent leurs revendications sur la question des rythmes dans
le cadre de la journée de grève interprofessionnelle du 18 mars en opposition
aux politiques d’austérité, pour la défense de la Sécurité sociale, des
services publics, des conditions de travail et des salaires.
Les organisations décident de maintenir le cadre d’action commune pour
envisager les suites à donner à leurs revendications.
Montreuil, le
21 février 2014
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