Ce 16 octobre à St Brieuc, les territoriaux de Saint Brieuc
rejoints par le SNUDI FO et les camarades du groupement Territorial et de Santé
FO ont mené une grève digne et juste.
A noter que
pendant la manif tant dans les
interventions des portes paroles que dans les discussions entre les
manifestants dont les parents, nous avons tous clairement pris une nouvelle
fois acte que la réforme Peillon/Hamon, tant par ses conséquences, que par ses
fondements étaient inadmissible et qu’il fallait d’urgence continuer à la combattre pour sauver l’école de la
république.
En effet, depuis la
réforme les agents des écoles sont sous pression et sous la pression des
hiérarchies municipales, les agents l’expriment clairement tant dans les AG que
dans leurs textes revendicatifs, il faut tout faire vite et vite, le stress est
latent, le nombre de contractuel sans lendemain s’amplifient, tant au plan
départemental que local, dans certaines écoles du département, les classes n’ont pas été lavées depuis la
rentrée, dans d’autres les agents sont obligés d’apporter du matériel de chez
eux pour assurer un semblant d’activité, pourrait suivre une liste importante
d’exemples.
De plus, ils
constatent que les TAP, c’est
l’inégalité entre les écoles, que c’est suivant le budget des communes,
alors quand dans des villages des maires expriment qu’ils vont faire appel à
des bénévoles (et pourquoi pas des braves gens des paroisses tant qu’ils y sont)
, quand on sait que l’école privé n’a pas les mêmes obligations, quand on sait
que cela va coûter plus cher aux citoyens et différemment d’une commune à
l’autre, quand on voit l’épuisement supplémentaire que cela entraine pour les
enfants et les personnels, quand on sait que le maire de Lyon grand promoteur
des T.A.P, vient lui-même d’inscrire ses enfants à l’école privé de sa commune,
car celle-ci est restée sur 4 jours… on comprend que si rien n’est fait, la
mise en danger de l’école de la
république va se traduire en sa destruction .
Alors oui, il faut sauver l’école de la république !
Les grévistes avaient
d’ailleurs écrits ce slogan sur une marionnette géante de Marianne de leur
création.
Lors du cortège
constitué de près de 300 manifestants qui ont traversé les rues piétonnes de
Saint Brieuc, la réforme Peillon/Hamon a été fortement conspuée et
vilipendée dans les slogans scandés par
les manifestants :
« les T.A.P.*
c’est du bricolage : on n’en veut pas.
Pour un service public de qualité, On veut des moyens.
La réforme
Peillon/Hamon, c’est la galère : une seule solution, l’abrogation !
Stop à la galère, stop à l’inégalité…».
Il faut admirer la
détermination des agents des écoles de Saint Brieuc, car ils ont eu à subir des
pressions très importantes tant de la hiérarchie, que de certains parents, mais également d’autres organisations
syndicales (qui soutiennent la réforme Peillon/Hamon, sans oser le dire ouvertement) et qui ont tout fait pour casser leur grève .
Oui, leur grève car
celle-ci a été reconduite de jour en jour par l’AG des salariés et cela depuis
deux semaines. Oui, il faut admirer la
détermination et l’engagement des camarades du conseil syndical des FO
territoriaux de St Brieuc et de Sylvie Fourré leur secrétaire car cet engagement du syndicat FO a été un appui très fort pour
tous les agents et c’est cela qui leur a permis de faire remonter leur
situation et les dangers réel de terrain qu’entraine cette réforme.
Il faut le dire qu’à Saint Brieuc, près de 80%
des agents des écoles ont participé à ce mouvement ; pendant deux semaines
plus 20 de cantines sur 24 ont été bloquées… Alors quand certains osent dire
que la question soulevée par les agents de Saint Brieuc étaient décalée, et bien
c’est qu’ils prennent vraiment les salariés et les parents et les enseignants pour
des c… car ils sont très éloignés de la réalité et qu’ils sont trop proches des
technocrates qui dérapent en traitant les salariés d’illettrés.
Aussi les maires des
communes qui renvoient la responsabilité à l’Etat, doivent tous faire
attention, car cette réforme est clairement insupportable par le stress qu’elle
procure et la fatigue qu’elle engendre, tant pour leurs agents, que pour les
enfants des citoyens et cela sans revenir sur les questions de cout et
d’inégalité entre les écoles suivant les communes, ni même de la
désorganisation pédagogique et sociale qu’elle entraine. Aussi faire comme le propose certains des
aménagements de mise en place… ! Risque tout simplement d’accentué la
déconstruction de l’école de la république.
Au nom du bureau de
l’UD, je félicite les agents et les grévistes et les syndicats FO qui ont pris
leur responsabilité, je partage pleinement les décisions de l’ag, qui décide de
lever la grève en raison des vacances scolaire d’octobre et de se retrouver
après la rentrée pour les suites à donner.
Bravo, pour cette
grève et cette belle manifestation, oui, avec tous les syndicats de la CGTFO 22, à l’instar de notre confédération, nous
serons prêts à poursuivre le combat social, car pour tous les salarié(e)s, la
république, son école et son service public, ça vaut bien une grève.
Le secrétaire général
de l’UD CGTFO 22
Éric LE COURTOIS